Depuis le 1er février 2024, des règles actualisées concernant l’emploi des ressortissants de pays tiers sont entrées en vigueur en Région de Bruxelles-Capitale. Ces modifications ont été encore précisées par décret du 16 mai 2024 et concernent la procédure d’obtention des autorisations de travail pour les spécialistes étrangers. Les nouvelles règles visent à rationaliser les processus et incluent un certain nombre d’innovations qui affectent à la fois les citoyens séjournant dans la région pendant moins de 90 jours et ceux qui séjournent pour une période plus longue.
L’accent principal est mis sur le refus de soumettre des demandes, une nouvelle approche des exemptions de permis et les conditions de délivrance de ces permis. Cela simplifie le processus de recrutement et offre une plus grande transparence pour toutes les parties.
Refus d’autorisation et nouvelles exceptions
Dans le cadre des nouvelles règles de travail pour les immigrés en Belgique, les motifs d’irrecevabilité des demandes de permis de travail sont précisés. Si la demande est incomplète, mal complétée ou ne relève pas de la compétence de Bruxelles, elle sera rejetée. Le statut du travailleur est également important : il doit disposer d’un droit de séjour valable.
Les exceptions à l’application des permis incluent les travailleurs en voyage d’affaires en Belgique pour une durée maximale de 90 jours et ceux qui participent à des projets spécialisés ou à des conférences scientifiques. Une nouvelle catégorie d’exemption a été créée pour les gestionnaires et les administrateurs, qui peuvent désormais exercer leurs activités sans avoir besoin d’un permis distinct.
Les changements s’appliquent également aux personnes séjournant dans le pays pendant plus de 90 jours. Dans de tels cas, ils doivent demander la résidence via la plateforme de travail. dans Belgique, sauf exceptions particulières. Pour les salariés détachés qui résident déjà légalement dans un autre pays de l’EEE et travaillent temporairement en Belgique, les règles sont encore plus simples. Ils ne sont pas tenus de demander un permis même si leur séjour dure plus de 90 jours.
Conditions de délivrance du permis de travail
Les changements ont également affecté les conditions de délivrance des permis de travail. L’une des innovations clés est l’obligation de publier sur le site Actiris une offre d’emploi pour la « catégorie résiduelle » de travailleurs (ceux qui ne relèvent pas de conditions particulières) dans un délai de cinq semaines. Cela garantit qu’il n’y a pas de candidats appropriés sur le marché du travail local et que les employeurs peuvent attirer des étrangers. Des exceptions à cette règle s’appliquent aux surspécialités telles que les spécialistes hautement qualifiés, les professeurs invités et les techniciens.
Les changements majeurs incluent :
- Motifs clairs de refus des demandes de permis de travail.
- Dispenses de permis pour les déplacements professionnels de courte durée (moins de 90 jours).
- Introduction d’une nouvelle catégorie d’exemptions pour les dirigeants et les administrateurs.
- Plateforme de travail dans Belgique pour les demandes de résidence.
- Des règles simples pour les employés en déplacement ayant un statut légal dans d’autres pays de l’EEE.
Ces mesures visent à simplifier le processus d’emploi et à réduire la charge bureaucratique pour les travailleurs étrangers et leurs employeurs. Toutefois, les employeurs sont toujours tenus de prouver que leurs salariés relèvent de certaines exceptions, par exemple dans le cas d’une visite d’inspection.
Les conditions salariales pour l’obtention d’un permis ont également changé : désormais, seul le salaire de base est pris en compte, sans primes ni pécules de vacances, ce qui simplifie le calcul du niveau de revenu minimum pour les travailleurs qualifiés et les titulaires de la Carte Bleue.
Suppression de l’obligation d’audit annuel
À compter du 1er octobre 2024, l’obligation de déclarer annuellement les données salariales pour les permis pluriannuels sera supprimée. Auparavant, les employeurs étaient tenus de certifier que les salaires répondaient à des normes minimales. L’administration procédera désormais de manière indépendante à ces contrôles sur la base des informations fournies lors des inscriptions au DIMONA (système de sécurité sociale). Ce changement réduit considérablement le fardeau administratif des employeurs en les dispensant de produire des rapports supplémentaires tout en assurant le respect de toutes les exigences en matière de paie.
Ainsi, les modifications apportées à l’emploi des immigrés en Belgique, entrées en vigueur à partir d’octobre 2024, rendent la demande de permis de travail plus facile et plus transparente. Ils permettent également aux employeurs et aux salariés de mieux s’adapter aux nouvelles conditions de travail en Région de Bruxelles-Capitale. Cela augmentera la compétitivité de la région, attirera des spécialistes plus hautement qualifiés et simplifiera les processus pour tous les acteurs du marché du travail.